Acheté-vendu
C'est en fait une opération de vente et de rachat simultanés d'un titre que l'on détient en portefeuille. Cette technique n'est appliquée que dans un but fiscal, généralement en fin d'année pour dégager des moins-values réelles sur les lignes perdantes. Une moins-value qui viendra réduire la plus-value taxable.
Comme les titres sont rachetés simultanément, ils risquent de faire apparaître une plus-value d'autant plus importante ultérieurement s'ils remontent comme escompté.
Acompte sur dividende
En France, les dividendes sont souvent versés une fois par an, au début de l'été, après que les assemblées aient entériné le montant qui leur est dévolu. Cependant, de plus en plus fréquemment, la société attribue des acomptes sur le dividende, généralement après la clôture de l'exercice comptable (pour avoir une idée établie du bénéfice distribuable). Ces acomptes viendront en déduction des dividendes tels qu'ils seront approuvés par l'assemblée.
Aux Etats-Unis, les sociétés sont plus habituées à cette pratique et versent généralement leurs dividendes trimestriellement (parallèlement à l'établissement de résultats trimestriels).
Actif
Le bilan est constitué de deux ensembles, les actifs et les passifs. Les deux sont égaux. Les actifs reprennent les immobilisations (terrains, bureaux, constructions, outillages, ...), les stocks, les créances sur la clientèle et les autres créances, les brevets et fonds de commerce, les actifs financiers (participations stables dans d'autres sociétés) les disponibilités (titres de placement et avoirs en banque et en caisse).
Actif net par action, ANPA
C'est l'actif net de la société divisé par le nombre d'actions formant le capital social. On peut aussi calculer l'actif net réévalué par action en utilisant l'actif net réévalué. Cet actif net (réévalué) par action servira dans le calcul de la décote et de la surcote.
ABSA (Action à bon de souscription d'action)
Ce sont des actions émises par une société auxquelles sont attachés des bons de souscription d'action de la société émettrice, ou de l'une de ses filiales. Une fois l'émission lancée, action et bon sont distingués en deux lignes de cotation.
Les ABSA permettent aux sociétés d'obtenir deux avantages. Le premier : elles émettent généralement les ABSA à un prix plus élevé que le serait une simple action, ce qui revient à encaisser une prime d'émission plus élevée. Le deuxième : le bon de souscription permettra à la société de profiter des éventuelles souscriptions d'actions nouvelles à l'échéance du bon. C'est une sorte d'augmentation de capital à double détente.
Action à dividende prioritaire (ADP)
L'action à dividende prioritaire (ADP) jouit d'un dividende versé en priorité par rapport aux autres actions, mais elle ne donne aucun droit de vote tant que dure cet avantage. En fait, lorsque la société verse des dividendes, elle les attribuera en priorité à ce type d'actions. Les dividendes de ces actions seront supérieurs aux dividendes des autres actions et devront au moins être égaux à 7,5% de la valeur nominale.
Si le dividende n'était pas complet, la société devrait verser un complément de dividende l'année suivante. Généralement, le caractère cumulatif du dividende est limité à trois années.
Action ancienne
C'est la catégorie d'actions qui existe déjà alors qu'une opération sur le capital est lancée : augmentation de capital, attribution gratuite, ou division du nominal. Les actions anciennes s'opposent aux actions nouvelles et donnent à leurs propriétaires des droits sur les actions à émettre (droits de souscription).
Action gratuite
Les actionnaires obtiennent des actions gratuites dans le cadre des attributions gratuites. Ces actions sont strictement identiques aux actions déjà émises, excepté en ce qui concerne la date de jouissance, qui permet d'obtenir un dividende entier. Cette date va dépendre de la date de l'opération.
Action nouvelle
C'est l'action qui est issue d'une opération sur le capital : augmentation de capital, attribution gratuite, ou division du nominal. Dans le cas d'une augmentation de capital, il arrive que l'action nouvelle soit cotée sur une ligne à part de l'action ancienne, tant que les dates de jouissance des deux ne concordent pas.
Action ordinaire
Les actions ordinaires donnent les trois droits essentiels de l'associé d'une société : un droit au dividende qui constitue la partie distribuée des bénéfices, un droit de vote aux assemblées d'actionnaires qui s'expriment notamment sur la gestion de société, et un droit de propriété sur l'actif net de l'entreprise.
Les actions ordinaires représentent la grande part des titres de sociétés cotés en Bourse.
Action reflet ou action traçante
Les actions reflet (couramment appelées « tracking stocks » ou « actions traçantes ») reflètent la performance économique d'une activité intégrée à une entreprise tout en ne constituant pas une entité juridique distincte. Elles confèrent donc à leur détenteur des droits comparables à ceux de l'action ordinaire, excepté une participation aux bénéfices spécifiques d'une division de l'entreprise émettrice.
Alcatel a été la première société française à émettre des actions reflet à l'automne 2000.
Action spécifique (golden share)
Dans le cadre des privatisations, le gouvernement peut disposer, si la protection des intérêts nationaux l'exige, d'une action spécifique (traduction de la golden share anglo-saxonne), qui est assortie de certains droits : le pouvoir d'agrément pour le franchissement d'un ou plusieurs seuils de détention par une ou plusieurs personnes agissant de concert, le pouvoir de nommer un ou deux membres sans voix délibérative au conseil d'administration ou de surveillance, un droit de veto sur les cessions d'actifs de nature à porter atteinte à l'intérêt national.
Actionnaire
Un actionnaire est celui qui détient une action, que ce soit une action ordinaire, une action à dividende prioritaire, un certificat d'investissement ou une action reflet.
Etre actionnaire, c'est devenir copropriétaire de l'entreprise, tout comme n'importe quel associé. Traduisant cette qualité, la détention d'une action donne obligatoirement deux droits essentiels : la perception d'un dividende (si la société le décide en assemblée) et un droit de propriété sur une quote-part de l'actif net. Ensuite, pour la plupart des actions émises, l'actionnaire a le droit de voter aux assemblées.
Actionnaire de référence
C'est un actionnaire stable de la société. Il ne détient pas forcément une partie importante du capital mais exerce une certaine influence sur la gestion. Il peut même avoir la maîtrise de l'entreprise si celle-ci n'a pas d'autres actionnaires importants.
Actionnaire majoritaire
Actionnaire détenant la majorité du capital d'une société. Il exerce le contrôle de l'entreprise.
Actionnaire minoritaire
Actionnaire détenant une infime partie du capital d'une société. Il n'exerce pratiquement aucun contrôle sur l'entreprise. On qualifie d'actionnaires minoritaires les investisseurs particuliers.
Actionnariat salarié
Le phénomène de l'actionnariat salarié a pris une grande ampleur depuis quelques années en France. Les entreprises peuvent mettre en place diverses formules pour le développer. Que ce soit la mise en place de plans d'épargne entreprise ou des augmentation de capital réservées aux salariés, avec un prix de souscription offrant une décote maximale de 20% par rapport à la valeur réelle des actions sur le marché. La distribution de stock-options (qui existent en France depuis 1970) a également eu un effet accélérateur.
Acyclique 
Les sociétés acycliques sont très peu sensibles aux mouvements de l'économie entre les phases d'expansion et de récession. L'exemple le plus cité est celui de l'industrie agro-alimentaire : récession ou non, les ménages ne réduisent généralement pas leur budget alimentaire de base. De plus, l'effet prix est moins fortement ressenti pour ce type de produits. Ainsi, les sociétés de ce secteur peuvent accroître leurs profits, même pendant les récessions.
Agences de notation
Elles sont là pour noter les émissions obligataires. Leur travail consiste donc à analyser le bilan des émetteurs d'obligations afin d'établir une note (le rating) qui évaluera la capacité de remboursement de l'émetteur. Les plus célèbres agences sont d'origine américaine, comme Standard & Poor's et Moodys.
Agents de change
Jusqu'en 1988, les agents de change, officiers ministériels, jouissaient d'un monopole des transactions boursières et d'un tarif de courtage fixe, sans concurrence. Ils étaient organisés entre eux avec deux institutions pour les représenter et les fédérer : la Compagnie des agents de change et la Chambre syndicale des agents de change. La profession faisait corps avec une solidarité totale et indéfinie des agents de change : l'ardoise laissée par la défaillance de l'un d'eux était réglée par les autres, la clientèle étant rassurée par cette sécurité.
Alerte aux résultats ou Profit warning
Quand le consensus de prévision des analystes financiers devient trop optimiste par rapport à la réalité, les sociétés peuvent émettre des « profit warnings » qui sont en fait des mises en garde publiques - sous forme de communiqués ou de conférences de presse - faisant état de perspectives réajustées en fonction de la conjoncture.
En bon français, on peut utiliser « alerte aux résultats » pour définir cette notion, mais le terme est moins connu.
Alléger (recommandation)
Cela indique de vendre seulement une partie de son portefeuille ou d'une ligne de titres pour réduire l'exposition au risque du marché ou à celui du titre. Ce conseil est généralement donné quand les cours atteignent un sommet ou quand il n'y a que peu d'espoir de les voir progresser. Le solde du portefeuille ou des titres est conservé en attendant la reprise éventuelle de la hausse.
Allocation d'actifs
L'allocation d'actifs consiste à bâtir un portefeuille à partir d'hypothèses établies sur l'économie mondiale, puis sur les pays et les secteurs eux-mêmes.
Par exemple, en partant du principe d'une économie américaine en ralentissement, d'une Asie touchée par une grave crise et d'une Europe en croissance, on renforcera la part de l'Europe, on maintiendra ou réduira légèrement celle de l'Amérique mais et réduira nettement celle de l'Asie. Ensuite, au sein de chaque zone, il sera procédé au même tri par pays, puis par secteur et enfin par valeurs dans les secteurs. Le tout en appliquant un principe de sur ou sous-pondération d'un poste par rapport à un autre pour tenir compte des hypothèses établies.
Analyse financière (ou fondamentale)
Il s'agit de la méthode d'analyse des sociétés qui repose sur l'étude des comptes. Le but de l'analyse étant de dégager des tendances et de connaître les diverses sensibilités (à tel ou tel facteur, comme la croissance, l'évolution du dollar, etc...) qui serviront à établir des comptes de résultats prévisionnels. L'analyse financière est souvent qualifiée d'analyse fondamentale, par opposition à l'analyse technique.
Analyse financière sectorielle
Par secteurs d'activité, les structures de bilan, les méthodes comptables, les sensibilités aux facteurs économiques et les potentiels vont être différents. Quelques ratios spécifiques permettent alors d'avoir une vision plus juste des comptes d'un groupe selon son appartenance à tel ou tel secteur. Ces clés de lecture sectorielles permettront souvent d'expliquer pourquoi, à l'intérieur d'un même secteur, le marché acceptera de payer plus cher un titre particulier.
Analyse technique (ou chartiste)
Fondé sur des pratiques empiriques, l'analyse technique a pour objectif d'anticiper les évolutions de cours sur les marchés financiers. Elle consiste en l'étude de configurations graphiques et d'indicateurs techniques ou statistiques. L'analyse technique est guidée par diverses écoles de pensée.
Appel public à l'épargne
Il concerne toutes les sociétés qui s'introduisent en Bourse ou les sociétés cotées qui procèdent à une émission d'actions nouvelles, d'obligations, de bons de souscription et font donc un appel à l'épargne du public, même si ce public est déjà actionnaire dans le cas d'une augmentation de capital. Tout appel public à l'épargne doit être soumis à la COB qui donne son visa.
Arbitrage
On utilise arbitrage pour signifier la vente d'un titre au profit d'un autre.
A titre professionnel, ce terme prend une tout autre dimension : il s'agit, par exemple, de prendre une position sur un titre ou un actif financier simultanée à une ou plusieurs autres positions sur ses dérivés (contrats à terme, options, warrants) dans le but de dégager un profit sans risque. L'absence de risque est assurée par la simultanéité de positions de sens contraires. Le profit vient d'un écart de cours anormal constaté entre les produits mis en jeu dans la stratégie. Ces opérations sont souvent très complexes et ne sont rentables que si les capitaux qui y sont engagés sont importants, d'où le professionnalisme de ces interventions. Les établissements financiers ont une partie de leurs salles de marché qui remplit cette fonction avec une très bonne rentabilité.
Arbitrer (recommandation)
Arbitrer un titre pour un autre signifie tout simplement vendre le premier pour acheter le second, considérant que ce dernier est susceptible de réaliser une meilleure performance.
Assemblée d'actionnaires
Une fois par an au moins, les actionnaires sont convoqués en assemblée générale. Ces assemblées leur permettent notamment de s'exprimer sur la gestion de la société, sur le montant des dividendes et sur les grandes décisions affectant l'avenir de l'entreprise. Il existe deux types d'assemblée : les assemblées ordinaires et les assemblées extraordinaires.
Assemblée générale extraordinaire (AGE)
Les assemblées générales extraordinaires statuent sur des décisions importantes : l'augmentation de capital ou l'autorisation donnée au conseil d'administration d'y procéder, la possibilité pour la direction de faire entrer de nouveaux associés lors d'une telle occasion, ou, plus généralement, toute décision qui peut affecter les droits essentiels de l'actionnaire.
Assemblée générale mixte (AGM)
Souvent, les sociétés tiennent deux assemblées le même jour, une extraordinaire qui se tient juste après l'ordinaire pour de simples raisons pratiques. On parle d'assemblée mixte.
Assemblée générale ordinaire (AGO)
L'assemblée générale ordinaire, qui doit se réunir dans un délai de six mois après la clôture des comptes statue notamment sur la gestion (par un quitus donné au conseil d'administration), sur le renouvellement des membres du conseil et sur les dividendes proposés. L'assemblée générale est l'expression du pouvoir des actionnaires.
Le mois de juin est la saison haute des assemblées, les sociétés clôturant le plus souvent leurs comptes le 31 décembre de chaque année.
Attribution gratuite 
Dans le cas d'une attribution gratuite, la société attribue une action gratuite pour une quantité donnée d'actions déjà détenues, par exemple une pour dix. Dans ce cas, le détenteur de 10 actions en obtiendra donc une onzième, les 11 actions nouvelles devant avoir une valeur équivalente aux 10 anciennes. En somme, l'action nouvelle vaudra 10/11 fois la valeur de l'action ancienne. 
Augmentation de capital en numéraire
Une société cotée en Bourse (comme une autre d'ailleurs) peut émettre de nouvelles actions, en les proposant à un prix généralement inférieur au cours de l'action existant au moment de l'opération. Les actions nouvelles sont réglées en numéraire. On parle également d'augmentation de capital à titre onéreux.
Dans cette opération, la société doit préserver le droit des anciens actionnaires, notamment celui qui porte sur l'actif de la société.
Augmentation de capital réservée
Dans ce type d'opération, les actionnaires abandonnent leurs droits préférentiels de souscription. Les actionnaires doivent l'admettre par le vote d'une assemblée générale extraordinaire.
Ce type d'opération a lieu lors de l'entrée de nouveaux associés recherchés par les états majors des sociétés. Par exemple, une entreprise peut rechercher la présence d'un partenaire précis dans son capital - pour de simples raisons stratégiques -, et le faire entrer en lançant une augmentation de capital « réservée » à ce nouveau venu.
Autorités de marché
Ce sont les instances qui assurent le fonctionnement et la surveillance des marchés. Elles ont notamment la haute main sur la réglementation et sur sa mise en application. En France, les autorités de marché sont constituées du Conseil des Marchés Financiers, du CECEI, de la COB et d'Euronext Paris.
Avertissement
La Commission des Opérations de Bourse peut assortir un visa d'un ou plusieurs avertissements mettant en exergue des points précis sur lesquels elle veut attirer l'attention des investisseurs. Il peut s'agir par exemple d'une évaluation produite par l'émetteur qu'elle juge exagérée. Cet avertissement devra figurer dans la note aux côtés du visa. La société devra reproduire cet avertissement dans ses publications au Balo et dans ses publicités financières.
Avis d'opéré (ou avis d'exécution)
L'exécution d'un ordre donne lieu à la délivrance d'un avis d'opéré. L'absence de protestation du client sur cet avis est la preuve de l'ordre ou de sa ratification. Les réclamations doivent être adressées par lettre recommandée avec accusé de réception : si l'ordre n'a pas été respecté, le client doit obtenir réparation.
Avoir fiscal
Les dividendes d'actions françaises donnent droit à un avoir fiscal de 50% de leur montant. Cet avoir fiscal est une créance récupérable sur le Trésor Public, mais, en contrepartie, l'avoir fiscal constitue un revenu imposable.
Par exemple, pour un dividende de 100, l'avoir fiscal est de 50. Le revenu à déclarer sera de 150 et il conviendra de déduire de la note fiscale (globale) l'avoir fiscal de 50.
Le principe de l'avoir fiscal devrait être réformé. Il pourrait même être supprimé et remplacé par un abattement de 50% des dividendes nets perçus par les particuliers.
Extrait du livre " Parler Bourse en 2000 mots" de Didier Vitrac, publié par Gualino éditeur et City & York, 2002. Site Internet : http://www.lgdj.fr/